lundi 15 octobre 2012

A. Larbi écrit à Jeanne



Les mots de Sara sont polis par le temps qui passe.  Ils me touchent au cœur. Naissance d’un dialogue - rare autrefois, sinon impossible – au cœur de notre passé.

Vous souvenez-vous de « La fureur de vivre », de « Graine de violence » et de « West Side Story » au cinéma l’Empire ?
Vous souvenez-vous des stocks américains et des motards de la Route moutonnière ?
Vous souvenez-vous des premières Ray Ban et des chemises Christophe ? Vous souvenez-vous des « je t’aime aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain » qui affolaient les jeunes filles habillées de petites robes Vichy ?

La jeunesse faisait irruption dans le cinéma mondial et donc dans le cinéma français.
C’était le temps des blousons noirs et de Marlon Brando dans « L’équipée sauvage ».

Rue Michelet, le cinéma s’appelait le Versailles. A Bab El Oued, c’était le Majestic, Les Variétés, le Rialto et le cinéma Lux. L’Empire était proche de l’hôpital Mustapha et de l’Eglise Saint Charles.

Nous aimions aller au cinéma.


Larbi