Je me souviens avoir pensé
que notre départ avait été le prix à payer pour la justice retrouvée.
Je me souviens que c'était, avec les voix de Yupanqui et de Taos Amrouche, une de ces idées consolatrices d’enfance.
Nous étions partis par erreur,
mais la cause pour laquelle nous avions été amenés à le faire était juste.
Je me souviens avoir pensé
cela jusqu'au jour de ma rencontre avec Hocine.
Je me souviens avoir
compris tout à coup que voir son pays se vider ainsi d'une partie de ses
habitants avait été aussi une douleur.
Je me souviens avoir senti que nous avions vécu l'exil, pendant que ceux qui restaient, avaient vécu
quelque chose qui ressemblait à un abandon.
(à suivre...)
LB