mercredi 7 mars 2012

44. Dardanelles




Les troupes d'Afrique fondaient sous le feu comme des poupées multicolores.
Zouaves et tirailleurs habillés de rouge, de vert et de blanc.

Chaque jour des centaines d'orphelins naissaient dans tous les coins d'Algérie, arabes et français.

Jeanne se souvient que Louise disait que son mari était aux Dardanelles et qu'il aurait pu y perdre la vie.

Louise riait et parlait du Radeau de la Méduse, David avait dérivé des jours durant et avait eu par miracle la vie sauve. 
Il était rentré des Dardanelles en 1919, et le Père était né en 1920. La même année que Sara, demandait Jeanne. Oui, disait Louise, la même année que Sara.
David avait été enrôlé dans les zouaves.
On tournait les aventures guerrières de David au comique, on en riait, il en avait réchappé.


L'état colonial labourait à dessein le sillon de l'ignorance, créant des terres sans habitants et des habitants sans Histoire.


Chacun devait être prêt à se battre pour la France.

Jeanne relirait tout Camus pour que revienne les bribes de souvenirs tapis dans les mots, ensuite, l'Histoire avec sa grande H complèterait.

(à suivre...)

LB 

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